Nous vivons dans une époque où nos actions et leurs conséquences ont été scientifiquement et éthiquement examinées. Nous avons pris conscience que nos modes de vie ne sont pas durables et que notre culture nuit à la planète. Non seulement à la nature mais à la société-même et à l’être humain. Ce constat et l’état dans lequel il nous met marquent le point de départ de la quête chorégraphique et dramaturgique.
Dans cette nouvelle création de ZOO/Thomas Hauert, le doute, l’hésitation et une notion de vulnérabilité plutôt qu’une maîtrise volontariste et assertive donnent le timbre au mouvement : un travail minutieux sur la présence des corps sur scène oscille entre apparition et disparition, entre la nécessité de communiquer et le repli intérieur qui éteint tout rayonnement et avale toute connexion.