Myriam Saduis concept, écriture – Isabelle Pousseur collaboration à la mise en scène – Jean-Baptiste Delcourt conseiller artistique – Magali Pinglaut conseiller artistique – Virginie Strub construction, ‘ûd ramal – Nicolas Marty éclairages – Jean-Luc Plouvier son – Joachim Thôme image – Leila Boukhalfa costumes – Florent Arsac ingénieur du son, vidéo – Nancy Naous chorégraphie – Valérie Battaglia assistant à la dramaturgie
« Elle a occupé toute la scène de mon enfance et de mon adolescence, cette folie maternelle. Mon père se tenait là, comme flouté, comme ces négatifs photographiques que ma mère n’avait pu se résoudre à jeter. Il est vrai : elle l’avait refoulé aux frontières, ce spectre, cet étranger, dont elle avait voulu effacer jusqu’au nom. »
Ce monologue en duo, plein d’images et de chansons, dit le refus de se laisser briser. La brisure fait place à l’enquête, et l’enquête ouvre au monde. Les petits mondes et le grand monde sont ici tout emboîtés : colonisation des peuples, des corps des fils, des corps des filles. Mais rien ne peut en faire taire le récit : vif, documenté, millimétré. On y retrouve l’amour puissant puis la violente rupture entre une mère française et un père tunisien, qui ont partie liée aux enjeux géopolitiques ayant profondément modifié la vie de millions d’humains – dont celle des protagonistes.