Brahms poursuivait un but précis en écrivant son Requiem en allemand, plutôt que dans la langue latine originelle. Il souhaitait s’adresser directement aux personnes endeuillées par la mort d’un proche ; une intention qui imprègne tout particulièrement le vers d’ouverture : « Selig sind, die da Leid tragen » (Bienheureux ceux qui souffrent). La saison dernière, le Balthasar-Neumann-Chor und -Ensemble s’était distingué dans la monumentale Messe en ut de Beethoven ; il constitue donc l’interprète idéal pour délivrer, sous la direction de Thomas Hengelbrock, ce message de consolation et d’espoir.