Tourisme, immigration et puis un espace d’intersection. A L’hiver 2020-2021, dans la Galerie du Botanique, Céline Cuvelier nous emmène dans une réflexion articulée autour de nos modes et motifs de déplacements. Entre peinture, sculpture et installation, chacun de ses gestes propose une cartographie, construit un paysage. S’ébauche alors un territoire hybride, formé à partir d’expériences, d'expectatives et de prétextes, de nos questionnements restés sans réponse aussi.
Bruxelles, Paris, Londres, Venise, Taïwan, Moscou. Nous parcourons le monde à des rythmes effrénés. De « city trip » en « voyages découvertes » nous traversons des territoires, prenons des photos, achetons des babioles, empaquetons le tout et le ramenons chez nous. Qu’y a-t-il dans cet ailleurs qui nous pousse à traverser terres et mers, toujours plus vite, toujours plus loin? Quelle expérience des territoires peut-on encore tirer de nos déplacements lorsqu’ils sont faits dans une telle dynamique et quel est le rôle des trophées de voyages, photos et objets souvenirs, amassés lors de nos pérégrinations?
En miroir et de manière presque symétrique, le mythe de l’eldorado pousse nos pairs du bout du monde à traverser les terres en sens inverse, toujours plus loin, toujours plus lentement. Quel impact la temporalité et l’intensité du voyage a-t-elle sur la perception du territoire traversé ? Quelles sont les images fantasmagoriques de ceux qui fuient les nôtres?