Des chansons électriques et distinguées, savoureusement poétiques et farouchement opposées aux codes du star system
L’amitié ne s’explique pas, la complicité ne s’invente pas. Les membres d’Individual Friends peuvent en témoigner. Imaginé entre quelques après-midis au parc et de longues soirées à rêver le monde autrement, ce collectif rassemble douze personnalités du paysage musical bruxellois. Véritable supergroupe, Individual Friends scelle le destin de Manu Low, Kris Dane, Bai Kamara Jr, mais aussi de plusieurs activistes aperçus chez Ghinzu, Matt Watts Group, Sharko, Mercelis, Noodzakelijk Kwaad, WAPppETONA ou Earthman Doublewood. Ce beau monde se connaît depuis longtemps, vingt ans exactement. Mais c’est à l’automne 2017 que la troupe se met finalement en tête de composer un premier album.
Proche de l’effusion énergétique de la scène no wave, le disque explore le spectre de la pop moderne par le prisme d’une approche plurielle. Rock alternatif, soul, blues, funk ou cumbia s’incrustent de part et d’autre de cette mosaïque super sonique. Depuis les débuts de l’aventure, l’artiste visuel Charley Case suit et documente l’évolution du projet. Membre à part entière du collectif, il signe la pochette de « dédié à la mémoire de Sanderson Poe, contrebassiste de Ghinzu, décédé subitement aux États-Unis en 2013. Parce qu’on n’oublie jamais ses amis.