A propos
Orphelins est aussi bien ficelé qu’un thriller psychologique, un polar haletant ou une comédie noire à laquelle Dennis Kelly donne un teint singulier et cohérent. Sa pièce nous tient sous tension du début à la fin en nous montrant comment la violence la plus crue peut brusquement faire irruption dans une cellule familiale et l’embraser jusqu’au point de non-retour.
Par bribes, par mots syncopés, au détour d’une phrase, nous allons être amenés à réévaluer constamment les contours d’un danger qui semblait au départ pourtant bien circonscrit, et à remettre en question les valeurs de l’amour familial.
Dans cette pièce où les personnages cherchent à communiquer, à se faire comprendre, où les mots se bousculent, restent coincés ou sortent en avalanche, les mots « aimer » et « famille » sont employés trop souvent pour ne pas finir par devenir suspects.
"On peut, par moments, détester ceux qu’on aime le plus, et cela ne fait pas de nous des monstres, juste des êtres humains". Dennis Kelly.