Pascal Bernier - New works

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A propos

Trois ans après l’exposition « Some Works / 1993-2016 », Art22 Gallery est heureuse de vous proposer en exclusivité un solo show consacré à l’artiste belge Pascal Bernier. Cette exposition présente essentiellement des œuvres récentes, réalisées entre décembre 2019 et l’été 2020. De plus, elle fait un écho à l’exposition « Animals in Art » visible jusqu’en janvier 2021 au Arken Museum de Copenhague, exposition qui rassemble des figures importantes de l’art contemporain telles que Paola Pivi, Maurizio Cattelan, Sophie Calle, Damien Hirst, Paul McCarthy et pour laquelle des collectionneurs privés bruxellois ont prêté des réalisations de l’artiste belge actif depuis la fin des années 80.
L’exposition fait la part belle à une série inédite réalisée pendant le confinement : « Masques funéraires ». L’humour grinçant, efficace et lourd de signification est omniprésent dans toute l’œuvre de Pascal Bernier. Après les premiers sourires esquissés devant cette trentaine de masques en plâtre laqué, le spectateur pensera certainement aux masques funéraires censés conserver le souvenir d’un défunt pour l’éternité. Utilisés par de nombreuses civilisations, ces masques étaient fabriqués en métal (surtout en or), mais aussi en plâtre ou en carton peint. Certains sont très réalistes, d’autres plus stylisés. On en retrouve en Égypte et en Grèce, mais aussi en Asie, en Afrique, en Amérique ou dans certaines civilisations d’Océanie. Les points communs entre ces différentes traditions sont interprétés comme un moyen de préserver l’image de la vie. Le Livre des Morts égyptien indique que le masque funéraire avait, avant tout, comme mission la protection de la tête du défunt. Par une transposition à l’animal mais réalisée à partir de masques de carnaval naïfs, Pascal nous offre ici une version humanisée et sensible d’une faune fantomatique qui, de ses orbites vides, nous interpelle et nous scrute dans le blanc de nos propres yeux.
Traitant également du thème de l’angoisse de l’être humain face à la mort, la série « Accident de Chasse » fonctionne aujourd’hui comme une signature artistique identitaire. Élaborée dès la fin des années 80, ces œuvres sont avant tout un hommage au thème de la vanité classique, un questionnement sur l’impermanence et aussi une référence au surréalisme belge et son mécanisme de la trahison des images. Si Magritte nous disait que son image peinte de pipe n’était effectivement pas une pipe en tant qu’objet, Pascal Bernier nous demande de regarder son œuvre au sens premier et de l’interpréter telle qu’on la voit : un tigre blessé, donc vivant et non une taxidermie vide d’émotivité avec un absurde mais humain bandage. Ainsi, au delà d’une première critique de la chasse, le propos abordé est conceptuel mais bien universel puisque c’est d’abord notre propre compassion qui est réveillée. L’animal transfigure ainsi son destin en vendant, hélas de façon posthume, chèrement sa peau.
L’œuvre entière de Pascal Bernier demeure redoutable d’efficacité grâce à son hyper représentativité. La mythologie qu’il développe au fil des oeuvres est avant tout figurative, un hommage vibrant aux grands courants artistiques des 17ème et 18ème siècles, les siècles d’or de la peinture qu’il affectionne. Pascal revisite sans concession et de façon implacable les vanités, les natures mortes, les parties de chasses et les scènes de genres. Semblables à des métaphores ou à des illustrations de fables de Jean de La Fontaine, de proverbes de Diderot ou de citations de Desproges, les créations de Pascal Bernier sont polyglottes et même un jeune public au regard innocent non-conditionné les interprétera avec un propre et juste ressenti. Que voyons-nous là? Un volatile squelettique, fièrement dressé sur ses ergots, défend bec et ongles un œuf, symbole de plaisir et de convoitise de notre enfance. Cependant, cet œuf intact n’aurait-il pas eu raison de son burlesque propriétaire? Ne l’aurait-il pas tellement désiré, couvé, protégé sans oser le croquer qu’il en oublierait d’être mort? La morale et l’humour noir ont des vertus éducatives car nous savons tous que l’essence du désir ne réside pas dans son objet mais bien dans le sujet qui désire. Néanmoins, le savons-nous vraiment?

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