Jan Van Imschoot, Le bouillon de onze heures

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A propos

Deux ans après sa dernière exposition à la galerie Templon, l’artiste belge Jan Van Imschoot, maître auto-proclamé de l’anarcho-baroque, revient dans son pays natal pour présenter un nouvel ensemble de natures mortes revisitées.

Dans Le bouillon de onze heures, Van Imschoot s’intéresse à la peinture de l’École du Nord du XVIIè siècle. L’artiste a choisi de puiser dans l’univers silencieux d’un des maîtres du genre : Willem Claeszoon Heda. Se situant dans la lignée des plus grands peintres flamands, Van Imschoot adapte la nature morte à son univers singulier pour lui rendre ses lettres de noblesse grâce à sa virtuosité et sa maîtrise du sujet.

Sur fonds sombres et à coup de touches flamboyantes, il nous plonge au cœur des Flandres bourgeoises du XVIIè siècle, un univers scintillant de vaisselle luxueuse, mets raffinés et nappes de soie précieuse. Mais la peinture de Van Imschoot n’est jamais univoque : ce monde d’apparence enchanteur en dissimule en filigrane un autre, plus engagé. Entre représentation et imaginaire, entre réalité et fantaisie, la travail de Van Imschoot regorge de motifs érotiques, historiques ou religieux. Comme il l’explique, « la peinture peut présenter un monde innocent en apparence, mais celui qui connaît l’art des symboles et des associations de formes peut y projeter impunément ses propres perceptions ».

L’exposition propose ainsi des toiles au propos ambigu. On y voit une somptueuse cafetière couverte d’un verre de cristal accompagnée de lettres rouge-sang : «le viol ». Une ripaille d’antan se fond dans un paysage de mer agitée. Une coupe à vin se dresse, décalée, aux côtés d’un paquet de cigarettes. Le titre-même de l’exposition « Le bouillon de Onze heures » est à double tranchant. Il désigne le dernier repas, tantôt empoisonné, tantôt réconfortant, d’un mourant.

Alors que la question du politiquement correct divise nos sociétés occidentales, Van Imschoot interroge le rôle de l’art et des artistes. L’art doit-il aujourd’hui suggérer ou bien montrer ? Dès qu’elle est exposée, l’oeuvre, véritable conte aux mille et unes facettes, est livrée à la libre interprétation du spectateur. « Notre imagination joue un rôle capital» explique-t-il, et nous guide dans l’exploration, autrement, de notre histoire et du sens de notre existence.

Né à Gand en 1963, exposé en Belgique comme à l’international, Jan Van Imschoot vit en France depuis 2013. Le SMAK de Gand lui a consacré une grande exposition personnelle en 2002. Ces dernières années, il a présenté son travail au Kunstpalast de Düsseldorf (2005), au Museum Dhondt-Dhaenens à Deurle (2008), au National Art Museum of China à Beijing (2010) et à la Fondazione Volume ! à Rome (2012). En 2018, il participe à l’exposition collective Sanguine/Bloedrood conçue par Luc Tuymans pour le M HKA à Anvers et pour la Fondazione Prada de Milan, et en 2019, à Feast of Fools, Bruegel Rediscovered au Château de Gaasbeek en Belgique. Jusqu’au 18 octobre, le Roger Raveel Museum accueillait la 7e Biennale de la Peinture autour du thème des intérieurs. Van Imschoot y présentait quatre grands tableaux de sa série Intérieurs.

Crédit photographique - JAN VAN IMSCHOOT, Le combat contre l'aube, 2020, Huile sur toile, 150 x 130 cm ; 59 x 51 1/8 in. ©Jan Van Imschoot. Courtesy Galerie Templon, Paris - Brussels.

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