Stephane Ginsburgh, Sergei Rachmaninov, Etudes-Tableaux op. 33 et op. 39

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A propos

Un des interprètes les plus passionnants du répertoire pour clavier contemporain

Né en 1873, Serge Rachmaninov consacra le plus clair de sa vie à sa carrière de pianiste virtuose, dans la grande tradition romantique directement héritée du XIXe siècle. Formé aux conservatoires de Saint-Pétersbourg et de Moscou, il émigrera aux États-Unis après la révolution d’Octobre.
Son œuvre se compose essentiellement de pièces écrites pour son usage propre, d’une grande virtuosité pianistique, dans un style postromantique non dépourvu d’une certaine sentimentalité, dont certaines ont rencontré une popularité énorme, et dont l’inspiration mélodique sombre et angoissée est profondément marquée par son tempérament slave et dépressif. Ses incursions dans d’autres genres furent plus difficiles : sa musique symphonique ne rencontra pas le succès de la critique, et une partie de sa musique de chambre restera totalement inconnue jusqu’à son décès en Californie en 1943.
Les Études-tableaux de l’opus 39, au nombre de neuf, furent composées en 1916-17, avant la révolution donc. Elles sont le deuxième cahier que le compositeur consacra à ce genre virtuose : un premier cahier de huit études opus 33 composé en 1911, un an après le second cahier de préludes, les avait précédées.
C’est à Chopin qu’on doit la forme d’études pour le piano élargies aux dimensions d’œuvres de salon ou de concert permettant aux pianistes virtuoses de briller sans tomber dans la caricature. Liszt, avec ses Études d’une exécution transcendante, avait continué dans la même ligne en poursuivant l’amplification, et c’est évidemment auprès de ces deux aînés que Rachmaninov puise ses sources. Elles restent néanmoins des œuvres de dimension réduite si on les considère individuellement, un genre dans lequel le compositeur se sent particulièrement à son aise.
À l’héritage de ses aînés, il ajoute de nombreux éléments de son cru, un caractère slave marqué, quelques audaces d’écriture et une fougue pianistique qui emporte tout sur son passage. Champion de la spatialisation de la musique et des effets sonores, Rachmaninov se comporte en véritable dramaturge. Il donnera d’ailleurs, longtemps après leur composition, quelques maigres explications en ce sens à Respighi qui se proposait d’en orchestrer quelques-unes et s’interrogeait sur les intentions du compositeur pour être sûr d’en respecter le caractère.
Claude Jottrand

Stephane Ginsburgh se produit en soliste et en musique de chambre dans le monde entier, invité dans des festivals internationaux tels qu’Ars Musica, Quincena Musical, ZKM Imatronic, Agora, Bach Academie Brugge, Ultima Oslo, Darmstadt Internationale Ferienkurse et Gaida (Vilnius).
Au cours de cette saison, il sera l’hôte de l’Automne de Varsovie, de Bozar (Bruxelles), de deSingel (Anvers), du Klara Festival (Bruxelles) et du festival Musica Strasbourg. Infatigable arpenteur du répertoire mais aussi explorateur de nouvelles combinaisons alliant voix, percussion, performance ou électronique, il s’est dédié très tôt à la musique contemporaine tout en développant un vaste répertoire classique. Il joue régulièrement au sein de l’ensemble Ictus sous la direction de George-Elie Octors, a collaboré avec de nombreux compositeurs dont il a créé des œuvres, ainsi qu’avec des chorégraphes et des plasticiens. Féru de performances immersives, Stephane Ginsburgh a notamment donné l’intégrale des Sonates pour piano de Prokofiev en une soirée. Stephane Ginsburgh a enregistré Feldman, Duchamp, Satie, Fafchamps pour Sub Rosa. Il a également enregistré deux pièces de David Toub en première mondiale pour World Edition. Son intégrale des Sonates pour piano de Prokofiev est publiée chez Cypres records. En 2018, Grand Piano/NAXOS a publié la première mondiale du Bad-Tempered Electronic Keyboard, un cycle de 24 Préludes et Fugues du compositeur et écrivain Anthony Burgess. Son dernier enregistrement est consacré à Piano Hero sur un album Stefan Prins chez Kairos.
Après ses études au Conservatoire, il a suivi les cours de Paul Badura-Skoda, Claude Helffer, Jerome Lowenthal et Vitaly Margulis. Il est lauréat du concours Tenuto BRTN 1995 et a reçu en 1999 le prix Pelemans de l’Union des compositeurs belges pour son implication dans la création de musiques contemporaines belges. Il a fondé en 1998 le Bureau des Arts devenu Sonar (en 2011), un espace d’expression pluridisciplinaire dans le cadre duquel sont organisés de nombreux entretiens littéraires, commande d’œuvres nouvelles et événements dont il a été directeur jusqu’en 2018. Il s’implique dans l’organisation de cycles de concerts à laquelle il donne une dimension politique. Il a enseigné le piano et la musique de chambre aux Conservatoires Royaux de Bruxelles, Liège et Mons et est actuellement professeur à l’Institut Dalcroze à Bruxelles. Il est bachelier en philosophie des sciences de l’Université Libre de Bruxelles et docteur en Art de la Vrije Universiteit Brussel et Koninklijk Conservatorium Brussel.

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