Habitant le région de Nantes en France, Marie Vandooren dresse depuis 2012, et particulièrement depuis le confinement, un portrait de lieux insignifiants; elle photographie les espaces traversés, ceux que l’on ne regarde plus car rendus invisibles par leur fonctionnalité et leur manque d’esthétisme, recensant indéfiniment ces lieux, tel un album photo où personne ne pose, où rien n’est fêté et où rien ne se passe. Entre attraction et rejet, tout son travail plastique ( technique de peinture à l’huile, dessin, sérigraphie, broderie, sculpture) est tourné vers la ville et interroge comment les urbanistes, en pensant la cité idéale, créent aussi des espaces générateurs de contraintes. Tous ces travaux ont en commun le désir d’interroger l’homme dans son environnement. La manière dont il occupe l’espace, tant rural qu’urbain.
Qu’ils soient exploités à outrance, laissés à l’abandon ou qu’une réflexion intense les entourent, ces espaces nous confrontent à nos propres contradictions.