image - 7 Jaws

A propos

On connaissait 7 Jaws via les EP’s publiés ces dernières années : Nautilus (2017) et Steam House (2018), deux 7-titres qui posaient les bases d’un univers singulier au sein du rap français. On le découvrait plus ambitieux encore l’année dernière avec RAGE, un projet réalisé aux côtés du producteur Seezy (Vald, Sofiane, Freeze Corleone). Depuis, le rappeur n’a pas chômé, et c’est tant mieux. On apprend ainsi à le cerner davantage à travers Je vois des couleurs, un premier album émaillé d’émotions contrastées, tantôt mélancoliques, torturées et introspectives, tantôt joyeuses, légères et bienfaitrices.C’est là toute l’intelligence de ces quinze nouveaux morceaux : tourner le dos à la redite, aux formes convenues qui cadenasseraient l’univers nuancé d’un artiste animé par mille envies. « Après RAGE, expliquet-il, je voulais tester plein de choses, notamment des sonorités plus lumineuses. J’ai rencontré un certain nombre de gens extérieurs au milieu du rap, j’ai écrit pour Amir, bossé avec des musiciens issus de la pop, et j’ai eu envie de m’ouvrir à différents styles ».Pour cela, 7 Jaws a également su s’entourer. Au casting de Je vois des couleurs, on retrouve ainsi Seezy, « qui a suivi tout le projet », des réalisateurs de la trempe de Fred Savio (Soprano, Féfé), un topliner (Bambino), un réalisateur-mixeur-arrangeur de renom (Nk.f, connu pour son travail auprès de PNL, Damso ou Niska) et quelques rappeurs. Une première pour 7 Jaws, jusqu’ici habitué à être seul derrière le micro. « L’idée, c’était surtout d’inviter les potes. D’où Bigflo et Captaine Roshi, avec qui je traine depuis mon arrivée à Paris il y a cinq ans. D’où la présence de Vald également, qui avait bien aimé RAGE et avec qui il s’est tissée une vraie connexion. » On comprend alors que ce premier long-format est avant tout une histoire de rencontres : artistiques et humaines. « Ce disque doit beaucoup aux discussions que j’ai pu avoir ces derniers mois avec des potes, des personnes âgées, des gens issus d’autres cultures, des ouvriers. Notamment un qui se lève tous les jours à 6h du matin et préfère sacrifier ses heures de sommeil plutôt que les beaux moments qu’il pourrait passer avec les autres. Ça m’a donné envie d’appliquer ce mode de vie, de m’essayer à d’autres textes, peutêtre plus universels. Tout simplement parce que je n’ai pas envie de me morfondre en permanence ». De « Peaky Blinder » à « Là-Bas », Je vois les couleurs impose ainsi une plume capable de la plus sympathique légèreté comme de la pire noirceur. Celle qui mouillent le bout des yeux : à l’image de « Sale état » et « Tchilili », où 7 Jaws évoque ses failles intimes sur des mélodies enjouées. « Ce contraste entre le clair et l’obscur, c’est vraiment ce vers quoi je tends », précise-t-il, sans pour autant renier son amour pour le rap nineties à travers des titres tels que « Trois », « Le couz » ou « L’instant d’après », très boom-bap dans l’esprit. « Même si j’explore d’autres pistes, j’aurai toujours besoin de son 100% rap. C’est là d’où je viens, c’est ce qui me défoule ! » À l’écoute de Je vois les couleurs, 7 Jaws donne surtout l’impression d’être de ces artistes qui, « après avoir longtemps hésité », assument désormais leur éclectisme, leur audace et leur quête de liberté dans le geste créatif. « Certains diront peut-être que je m’éloigne de mes origines, conclut-il. Je dirais plutôt que je me rapproche au plus près de ce que je suis. »

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