En partageant ses souvenirs du temps de l’Apartheid avec 6 jeunes danseur.se.s sud-africain.e.s, Robyn Orlin porte à la scène un combat pour la dignité et l’égalité.
Née en Afrique du Sud, la chorégraphe a conservé de puissants souvenirs d’enfance de l’Apartheid, à l’image des rickshaws de Durban, petites voitures tirées par des noirs transportant des blancs. Outre l’exploitation de l’homme par l’homme, ce qui l’avait marquée c’était la dignité de ces tireurs de pousse-pousse, vêtus de costumes dont la recherche et la beauté manifestaient la créativité et une volonté de résister à l’humiliation. Coiffés de plumes, de pierres, de perles et de cornes, ils subvertissaient par leurs atours la déshumanisation dont ils étaient l’objet. À l’image d’un mémorial, cette pièce met en lumière leur histoire et leur résistance exprimée via l’art et l’expression créative de soi.