Déclinant le thème du chaos choisi cette année par la Société libre d’Émulation, trois graveurs belges expriment leur ressenti face aux paysages dévastés par des faits de guerre, des catastrophes naturelles ou engendrées par l’Homme.
Georges Amerlynck recourt à la technique fluide du monotype pour rendre le sentiment de désolation qui émane de villages et de plaines saccagés par les combats.
Les deux graveuses présentent, quant à elles, un imposant travail de xylographies, principalement en noir et blanc de grand format : Nathalie van de Walle exprime la violence de la nature qui se déchaîne, indomptable, lors de tsunamis, ouragans, tremblements de terre, laissant des régions réduites à néant ; l’installation de Camille Dufour réunit, par une série de tirages jusqu’à épuisement de l’encre, des gravures sur bois et leurs matrices, qui sont autant d’évocations douloureuses de la ville d’Alep en ruines. Des œuvres fortes, qui remuent nos consciences, mais parlent aussi de reconstruction.