Ce spectacle explore cette poésie de la nostalgie d’un temps passé qu’on a souvent tendance à dénigrer mais tellement plus vraie avec le ton de la dérision comme on l’aime.
Sur scène, il y a deux femmes assises face au monde, face public, côte à côte, immobiles, concourant de leurs signes de vieillesse avec férocité et drôlerie pour aider à sur- monter la noirceur du constat. Le monde dans lequel ces deux vieilles vivent est un monde aseptisé, hygiéniste : ni blatte, ni grain de poussière, plus le moindre défaut. Elles sont les « dernières vieilles authentiques », les dinosaures d’un temps passé que l’on vient visiter comme dans un musée ! Seulement voilà, aujourd’hui, personne ne vient… Elles vont alors se scruter l’une l’autre, se juger, se jauger pour finalement se reconnaître et… s’aimer ! Le tout dans une écriture tonitruante et drôlissime. Une déferlante de répliques toutes plus cinglantes et plus cyniques les unes que les autres et qui, au final, nous parlent de l’essentiel : l’amour, la solitude, la décrépitude et la mort.