Pendant longtemps Bertrand a réussi à cacher à tout le monde qu’il bégayait. Dès qu’il sentait que sa parole pouvait lui échapper, il se débrouillait pour passer inaperçu ou pour détourner l’attention. Jusqu’au jour où il a craché le morceau. Et là, au lieu du cataclysme tant redouté, ce qu’il a rencontré de compréhension et d’admiration dans le regard des autres pour avoir si justement ouvert son cœur, lui a donné envie de continuer à raconter. Le témoignage qu’il propose est comme celui d’un mécanicien qui, les mains dans le moteur de son auto en panne, raconterait en direct la réparation. C’est professionnel et personnel, scientifique et artistique, c’est authentique et humain.