Année d’hommage aux Justes: "Mère de guerre", de et par Adolphe Nysenholc - avec des marionnettes et suivi d'un débat.
Adolphe Nysenholc échappe à la déportation à trois ans. Il a mis un demi-siècle pour oser dire que sa vie avait commencé par la mort.
La pièce' Mère de guerre' montre un fils qui doit choisir entre la mère qui lui a donné la vie et celle qui l’a préservée au risque de sa propre vie. C’est un jugement de Salomon moderne, mais où l’enfant lui-même doit trancher. De nos jours, étant donné les nouvelles familles, beaucoup d’enfants sont déchirés entre deux mères ou pères. La pièce met cette situation singulièrement en relief du fait de la situation extrême de la guerre. C’est un dialogue avec les morts. Un hommage vivant. La pièce montre comment la Shoah travaille encore 75 ans plus tard la conscience d’un ancien enfant caché.Si la pièce a été montée par des troupes de théâtre, l’auteur la joue parfois seul, avec des « marionnettes », sculptures qu’il anime devant lui sur une table durant sa lecture dans l’obscurité. La pièce rend hommage à des Justes. Elle les met en scène, en revenants. Avec des statuettes de pierre blanche.
Adolphe Nysenholc est né à Bruxelles en 1938, fils d'un couple de Polonais qui, d'origine juive, seront déportés en septembre 1942 pour périr à Auschwitz. Adolphe Nysenholc avait été placé par eux, peu avant, en août 1942 dans une famille flamande de Ganshoren.
Il est professeur émérite de l'ULB et président de l'asbl L’Enfant Caché. Il a écrit plusieurs pièces de théatre et livres.