Avec ce thème important et encore trop souvent sensible, ce spectacle n’est pas revanchard, il est léger, empreint d’humour et nous amène à l’émotion et à la fragilité du personnage et à son parcours.
« Le premier souvenir que j’ai de ma mère, c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : « Les garçons et Guillaume, à table ! » et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone il y a deux jours, elle raccroche en me disant : « Je t’embrasse ma chérie » ; eh bien disons qu’entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus. »
Encore jeune garçon, Guillaume pense qu’il est une fille. Du moins se comporte-t-il comme tel, ce qui n’est pas pour déplaire à sa mère qui ne manque pas une occasion d’entretenir la confusion… Au fil d’un texte touchant et drôle, Guillaume Gallienne dresse le portrait d’un garçon perdu, sujet d’une confusion sexuelle troublante. Confronté à un entourage peu compréhensif, il s’interroge sur sa propre identité, construite à travers les « normes » sociales.