Si tous les contes avaient la poigne de Jean de Fer et tous les conteurs le talent d’Étienne Van der Belen, cet art rivaliserait avec les meilleures séries télévisées.
Dans une forêt mystérieuse, on découvre au fond d’une mare un homme sauvage. Celui-ci est capturé et mis en cage dans la cour du palais du roi. L’homme sauvage, nommé Jean de fer, convainc le fils du roi, âgé de 8 ans, de le libérer. Le jeune prince l’accompagne dans la forêt, où il vivra quelques jours en sa compagnie. Jean de fer pousse le prince à parcourir le monde. Il sera ainsi tour à tour aide-cuisinier, jardinier et chevalier, connaitra la solitude, la pauvreté, la douleur, livrera bataille, gagnera des tournois et obtiendra la main d’une princesse… Il deviendra un homme complet ainsi qu’un véritable prince, non par sa seule naissance, mais par ce qu’il aura accompli lui-même grâce aux qualités que seule l’expérience de la vie pouvait lui apporter.
Impossible de lâcher le fil de ce récit, raconté en rythme, musique et humour. Un subtil et savoureux mélange de justesse, d’accords de guitare, de coups de gong et de chants choraux, qui aborde avec intelligence le thème de l’initiation propre au conte et celui de l’homme sauvage qui sommeille en nous. Un bonheur total.