Un spectacle délicieusement fou qui mélange l’humour, le politique, le poétique, la musique et l’histoire du théâtre : le Raoul Collectif ne manque ni d’âme, ni d’audace, ni de créativité.
Sur une scène engorgée de chaises de jardin vert bouteille et d’instruments de musique débarque une petite bande enjouée et rêveuse : les cinq philosophes et révolutionnaires du Raoul Collectif rejoints par trois musiciens et une comédienne. L’intention de célébrer quelque chose flotte dans l’air… mais de quoi s’agit-il ? On dirait que ce qu’ils cherchent à convoquer est fragile et ne demande qu’à s’échapper.
« J’aimerais porter un toast à l’imprévisible, à l’ingouvernable ! » s’écrie l’un d’entre eux. Le ton est donné : il est question de l’état du monde, de la vie, de réunion et de partage. Alors ils chantent… alors ils boivent…
Ils rêvent de Don Quichotte et ils rêvent de réinventer la démocratie. Ils veulent élaborer de nouveaux rituels et imaginer comment vivre ensemble. Dans le même temps, le jazz prend des chemins de traverse tandis que des figures mythiques et ancestrales surgissent et que des lieux et des mondes oniriques apparaissent. De nouveaux signes, de nouveaux questionnements pointent alors à l’horizon.
On retrouve dans cette création tonitruante la marque de fabrique du Raoul Collectif : leur énergie joueuse, leur convivialité, leur fantaisie, leur impertinence, leur poésie lunaire. Alors… trinquons à l’insolence, à l’ivresse poétique, à la solidarité… et tenons-nous prêts !