Une fable chorégraphique, écologique et époustouflante
Isolés dans un univers étrange, quatre personnages ne connaissent du monde que leur enfer de plastique, totalement dépouillé de tout autre être vivant et entouré d’écrans translucides infranchissables… Ces habitants parviendront-ils à s’émanciper de cette existence morne et sans nuance ? Le souhaitent-ils ? Pour conjurer le sort, déjouer l’ennui, tous les jours, ils dansent. Avec précision, avec ferveur, avec passion. De rencontres fortuites en quêtes obstinées, les quatre amis finiront peut-être par commettre cet acte crucial, rebelle entre tous : s’émerveiller du vivant.
« Une civilisation débute par le mythe et finit par le doute », nous dit Cioran. Avec la fin annoncée de notre civilisation thermo-industrielle, il semble que nous soyons définitivement entrés dans l’ère du doute… Ou plutôt dans l’ère du possible, a décidé Anton Lachky. Son « faux mythe » inventé pour le spectacle évoque la chute de notre monde moderne, mais trace surtout le chemin d’une possible renaissance.