Œuvre fétiche de Gergely Madaras, Ein deutsches Requiem (1868) n’est pas un requiem au sens liturgique du terme (il est dépourvu de prières pour les défunts) mais une méditation sur la mort conçue à partir de versets de la Bible. Partition la plus longue du compositeur, cette ode funèbre bouleversante, avec chœur et solistes, cultive un esprit de douceur, de tendresse et d’amour assez rare dans le genre. Quant aux Messages de Kurtág, ils sont autant de miniatures intimistes susurrées jusqu’aux confins du silence.