Pour sa premie?re grande exposition muse?ale en Belgique, Latifa Echakhch pre?sente une nouvelle installation conc?ue spe?cifiquement pour le BPS22, ainsi qu'une se?lection d'œuvres anciennes, expose?es ensemble pour la premie?re fois, autour des notions de perte, d'abandon, de trace. Consignant la ruine contemporaine comme objet de culture, Latifa Echakhch la saisit au seuil de sa destruction, juste avant son effondrement et, convoque l'imaginaire face a? ce qu'il y a de plus trivial.
Pour le BPS22, l'artiste cre?e une de?ambulation construite par une succession de paysages personnels comme autant d'arre?ts sur image. Dans la Grande Halle, l'œuvre La de?possession, un de?cor de the?a?tre froisse?, inacheve?, a? moitie? suspendu, est remis en sce?ne avec d'autres paysages pour former un environnement de?classe? imbibe? de poe?sie. Tout en tenant compte de l'histoire et des particularite?s du lieu, ces pans de de?cor abandonne?s au sol comme apre?s une repre?sentation, induisent diffe?rentes narrations et permettent des lectures simultane?es possibles dans un ensemble complexe de signes, de symboles, de motifs, d'indices... Dans la salle Pierre Dupont, des travaux sur mur, pour la premie?re fois expose?s ensemble, parlent de la perte, de l'absence. Ces œuvres ne sont pas seulement des images, mais sont toujours des restes et des vestiges d'une action qui a eu lieu, que l'artiste a provoque?e et exe?cute?e, mais dont il ne subsistent que les traces qu'elle pre?sente telles quelles.