Normand, qui n’est pas normand, est un petit garçon assez banal, mais Normand aime porter des robes. La soeur du père de Normand trouve ce comportement « limite limite » (elle redouble les mots dès qu’elle est gênée).
La mère de Normand aimerait parfois trépaner son fils pour voir ce qui cloche à l’intérieur, ce qui est radical mais pas le plus pratique. Sa grand-mère maternelle – et pourquoi pas une cure d’hormones ? – semble être la plus concrète mais Normand ne veut pas changer de sexe, Normand veut juste se sentir bien, dans cet entre-deux sans nom où il évolue. Le père de Normand, enfin, aimerait s’exprimer, mais ce qu’il dit « flotte ». Un jour, il décide d’accompagner son fils en robe à l’école …
Pink Boys and Old Ladies déploie une fresque familiale impressionniste et caustique, où chacun, empêtré dans cette situation délicate, exprime mal son malaise. On parle beaucoup dans cette famille, mais on parle surtout de rien, parce qu’on ne veut pas parler de tout.