Sur un tempo d’enfer, le Collectif Mensuel poursuit son exploration d’un théâtre composite, surgi de la rencontre entre le charme désuet du roman-photo, l’énergie électrique du live, la liberté fantasque de la bande dessinée, la minutie du bruitage et le plaisir du jeu. Ce road-movie absurde et délirant dresse le portrait d’une société à bout de souffle, où la médiatisation permanente et l’indignation stérile propagent en continu le vide abyssal d’un blabla informe. Alors qu’il semble déformer le réel, Zaï Zaï, comme un miroir, révèle avec ironie un monde hypnotisé qui a soldé à Coca-Cola et consorts l’entièreté de son temps de cerveau disponible.