Les photographies de Dirk Braeckman ne laissent personne indifférent. Il nous montre des espaces vides fermés, des décors banals, des images nocturnes indéfinissables, des figures féminines anonymes, généralement représentées de dos. Ces images sombres, invariablement photographiées en noir et blanc, nous déroutent. On soulève plus de questions qu'on n'obtient de réponses. L'aliénation est omniprésente. Il s'agit parfois d'images reproduites, photographiées de manière floue, difficiles à reconnaître en raison des ombres. Ils fonctionnent de manière suggestive plutôt qu'affirmative. Inconsciemment, nous nous retrouvons ainsi dans la sphère du symbolisme obscur : le monde de la nuit, du rêve, de l'inconscient ; de ce qui se cache derrière l'apparence visible des choses. C'est le monde de Léon Spilliaert, de Félicien Rops et d’Odilon Redon, mais aussi de la poésie noire d'Émile Verhaeren et de Charles Baudelaire. Dans cette exposition, nous faisons dialoguer les photos de Dirk Braeckman avec quelques œuvres du symbolisme noir.
