A propos de Catherine Viollet ‘Les Hommes se peignent"
En complément de ces peintures sur toile de 1984, la galerie Modesti Perdriolle présente un ensemble récent d’œuvres sur papier intitulé
‘Les chemins d’eau’. Ce corpus est né de lectures, "Portrait du Gulf Stream" d'Erik Orsenna ou "Descente dans le maelström" d'Edgar Allan Poe, de la découverte de documents d’études sur les courants aquatiques, mais aussi certainement de réminiscences d’un vécu où la puissance du monde aquatique, onirique et imprévisible, est toujours présente. Cette série est réalisée sur des papiers très épais enduits au préalable d’encres de couleurs vives, principalement des jaunes et des rouges, le tout recouvert de tons bleus. Avec l’aide d’une fraiseuse, Catherine Viollet arrache la surface du papier. La matière blanche du papier et les différentes strates de couleurs, réapparaissent au rythme pulsionnel de cette mécanisation du hasard. La main de l’artiste tente de maîtriser l’avancée de cet outil contrarié par la rencontre d’une matière, celle du papier, pour laquelle il n’est pas conçu et révèle, de ce fait, un travail pictural entre aléatoire et savoir-faire.
De ses toutes premières œuvres à ses plus récentes, les recherches de Catherine Viollet oscillent entre l’inné et l’acquis, l’instable et l’immuable, l’inspiration et la connaissance, somme toute, entre la nature et l’homme.
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