Christos Papadopoulos nous avait éblouis par la beauté à l’œuvre dans sa pièce Larsen C. La référence majeure de la recherche chorégraphique de l’artiste grec est ce qu’il nomme la “créativité” de la nature, ce cycle rythmique de structures répétitives et synchronisées qui assurent la survie. Partie souterraine des champignons constituée de fils, le mycélium forme un énorme réseau qui se ramifie en permanence, utilisant les électrolytes et les pulsations électriques pour fonctionner. Les arbres communiquent entre eux à travers ce lien fongique qui entretient des relations symbiotiques avec son écosystème. Le chorégraphe dessine ici ce que le monde de la nature et le mycélium lui inspirent pour élaborer en scène, dans un nouveau processus collectif, une entité mouvante dans laquelle les informations, les intentions et les décisions sensibles peuvent se transférer librement, en créant un réseau ouvert. Programmée en avant-première de saison, cette cinquième œuvre pour vingt danseurs qui choisit pour muse le plus ancien et plus vaste organisme sur terre, confirme le talent hors norme de Christos Papadopoulos pour une écriture organique !