A propos
Le chant polyphonique caucasien – très différent de la polyphonie occidentale –, qui relie entre eux la grande majorité des Géorgiens et des Géorgiennes, constitue un premier fil conducteur du festival. Le public pourra découvrir des chœurs géorgiens renommés à travers des projets variés présentés en divers lieux. Au sens plus large, le festival souhaite aussi faire écho à la multiplicité des voix géorgiennes actuelles, en donnant une voix, entre autres, aux femmes, aux jeunes et à des traditions, des régions et des artistes moins connus. La tradition toujours bien vivante du supra – repas de fête autour de tables chargées de mets délicieux, animés des toasts et discours d’un maître de cérémonie et des chants des convives – est une autre source d’inspiration du programme, les artistes contemporains étant invités à les revisiter de façon créative et critique dans de nouvelles œuvres interdisciplinaires.
Le thème de la mémoire est un deuxième fil rouge du programme. Quelle position prendre, sur un plan sociétal et individuel, vis-à-vis des souvenirs du régime soviétique ou des conflits récents et en cours ? Le festival invitera des artistes à débattre sur ce thème, ainsi que sur les traditions liées à la mort. Les Géorgiens ont en effet une vision très différente de la mort et du deuil, comme en témoignent les diverses formes de commémoration de leurs défunts.