la Biennale internationale de la photographie d’Ostende

À la fin de l’été 2023, Ostende accueillera la deuxième édition de la Biennale internationale de la photographie. Plusieurs endroits de la ville seront le terrain de jeu et la toile de fond de nombreux talents belges et étrangers qui y exposeront leurs œuvres. Ensemble, plus de 30 photographes de renom contribueront à transformer la ville en une gigantesque exposition de photos, chacun avec sa touche personnelle. Au cœur de cette Biennale de la photographie, le lien avec d’autres formes d’art. Sculpture, cinéma, religion, peinture sont autant de sources d’inspiration pour les magnifiques œuvres contemporaines et conceptuelles des photographes d’art. Chacune des œuvres photographiques de la Biennale internationale de la photographie d’Ostende reflétera ce thème d’une manière unique, contemporaine et personnelle.

Avec cette deuxième édition de la Biennale internationale de la photographie d’Ostende,Stéphane Verheye, commissaire de la biennale, entend souligner cette imbrication de la photographie avec d’autres formes d’arts visuels, en offrant à un groupe de photographes d’art une scène exceptionnelle pour exposer leurs œuvres.

“There is nothing worse than a sharp image of a fuzzy concept...” (Ansel Adams)

Lors de cette deuxième édition de la Biennale de la photographie d’Ostende, la “photographie conceptuelle contemporaine” sera à nouveau mise à l’honneur. À l’origine, l’objectif de la photographie était principalement de donner une reproduction fidèle de la réalité. Les cubistes et les futuristes sont parvenus à fragmenter l’image de la réalité et c’est ainsi que l’abstrait s’est pour la première fois imposé dans la photographie. Certains, au cours du XIXe siècle, ont utilisé la photographie comme point de départ visuel de leurs peintures. Un accessoire plutôt inattendu qui, par son caractère réaliste, a stimulé l’imagination de grands artistes… tels que notamment James Ensor et René Magritte. D’autres ont rejeté radicalement les arts traditionnels et ont osé expérimenter la photographie en tant qu’art abstrait ou surréaliste, comme par exemple le peintre Man Ray. Tandis que la photographie trouvait sa place dans le vaste domaine de l’art contemporain, la peinture et d’autres arts visuels inspiraient et/ou influençaient à leur tour de nombreux photographes d’art » - Stéphane Verheye

L’étoile montante belge, Marie Wynants, exposera au Musée James Ensor. Des pochettes de disques d’artistes tels qu’Angèle, Charlotte De Witte, Tamino et Oscar & The Wolf, font, entre autres, partie de son catalogue. Face à son objectif également, des marques emblématiques telles que Delvaux, Ann Demeulemeester, Chanel et Fujifilm. Le lien avec l’élégance n’est jamais loin, c’est un must absolu pour la photographe. L’œuvre d’Athos Burez sera également exposée au Musée James Ensor. Selon ses propres mots, l’appareil photo donne au jeune photographe un plus grand sentiment de liberté que le pinceau, et pourtant l’influence de la peinture n’est jamais loin. 

Le travail rafraîchissant et humoristique de Mous Lamrabat, talentueux artiste belgo-marocain, exposé dans le Parc Léopold, est un autre exemple de photographie belge de haut niveau. Avec son surréalisme multiculturel, il tisse des liens entre les éléments de ses deux identités culturelles. Ce faisant, Mous choisit soigneusement des symboles universellement reconnaissables pour créer un récit visuel fluide qui peut être compris de tous.

Le Fort Napoléon abritera également une double exposition du couple de photographes belges Tony Le Duc et Diane Hendrikx. Leurs visions de la photographie convergent pour former un tout. Le premier est un pionnier de la photographie culinaire internationale qui, tel un peintre, compose son plat comme un tableau mûrement réfléchi. La seconde est une experte prisée de la photographie de l’art de vivre.

Au Mu.ZEE, vous pourrez admirer le travail de l’Autrichienne Aglaia Konrad. Fascinée par les effets de la mondialisation et de l’homogénéisation sur l’espace urbain (et métropolitain), elle aborde son travail comme une archéologue. Pour les espaces de Mu.ZEE, inhérents à sa pratique, elle développe une nouvelle installation spatiale à partir de l’architecture de l’espace d’exposition. Outre les objets, l’installation comprend une nouvelle série de photographies.

Parmi les autres artistes (inter)nationaux exposés, citons : Jenny Boot (NL), Julia Fullerton-Batten (GB), Bara Prasilova (HU), Athos Burez (BE), Aglaia Konrad (AUT), Jenny Ymker (NL), Luca Izzo (IT), Soo Burnell (UK), Olivier Valsecchi (FR) et Stefano Bonazzi (IT). La grande diversité de styles, distincts et personnels, offre une expérience fantastique aux visiteurs. Attendez-vous à un parcours mêlant surréalisme, réalisme, clair-obscur, bande dessinée, installation artistique, couleurs, natures mortes, détails et laissant, surtout, une place à l’interprétation personnelle.

Pendant la durée de l’exposition, les visiteurs pourront admirer le travail photographique conceptuel de 32 photographes au total. Il en ressort une série d’expositions impressionnantes dans des lieux couverts tels que le Fort Napoléon, le Mu.ZEE, le Musée James Ensor, l’église anglicane et l’Amandine, et à ciel ouvert tels que le Parc Léopold, les Drie Gapers et la Digue au niveau des Galeries vénitiennes. En outre, six galeries d’art ouvrent également leurs portes avec des œuvres de photographes de renom, mais aussi de jeunes talents. La visite des sites extérieurs et des galeries est gratuite. En ce qui concerne les sites intérieurs, vous pourrez réserver votre entrée à partir du mois de juin.

Vous trouverez plus d’informations sur les prix, les formules de billets et le début de la vente des billets sur le site web de Visit Ostend ou sur fotobiennale.be