A propos
Le chorégraphe américain explore avec une groupe de danseurs de pantsula, les liens entre cette street dance sud-africaine et le praise break, chanté et dansé par les pentecôtistes aux États-Unis. Deux pratiques empreintes de ferveur qui questionnent la colonisation et les corps noirs.
Six danseurs de pantsula rassemblés par le chorégraphe Jeremy Nedd frappent leurs pieds à un rythme soutenu dans un ensemble dynamique. Dans The Ecstatic le chorégraphe originaire de Brooklyn et basé à Bâle en Suisse croise cette danse aux footwork frénétiques née dans les townships de Johannesburg en Afrique du Sud dans les années 1960, avec le praise break, une louange en chantée et dansée menant vers la transe dans les églises pentecôtistes des États-Unis. Du “dandinement du canard”, c’est ce que signifie pantsula en langue zoulou, à la ferveur de la prière, les interprètes s’abandonnent à une transe extatique, entre joie et douleur. À travers les similitudes de ces deux pratiques sociales, le chorégraphe invite à se questionner sur les liens existant entre religion, histoires coloniales et corporéités noires.