Primitif, infantile, obsessionnel, émouvant, troublant, angoissant,
exaltant… Tout a été dit sur l’art brut. Mais qui sont les auteurs,
marginaux et autodidactes, des œuvres désignées sous ce label, qui
suscite aujourd’hui un fol engouement, des salles de ventes aux grands
musées ?
Ce concept a été inventé dans les années 1940 par Jean
Dubuffet qui collectait, dans des asiles psychiatriques, des prisons ou
des villages des œuvres dont les producteurs n’avaient nulle conscience
d’être des artistes, et qui renouaient ainsi, selon lui, avec l’essence
même de l’art : la pulsion créatrice sans filtre, aux antipodes de la
culture académique.
Emblématique, la Suissesse Aloïse Corbaz, qui peignait en série des
couples fusionnels, ou Hassan, le clochard de Barcelone, auteur
compulsif de fulgurants dessins sur des caisses de vin, s’intéressaient à
leur seul processus de création. Comment, dès lors, protéger cet art de
la disparition, sans le dénaturer ?
À la rencontre de ces artistes, et aux côtés d’historiens, de collectionneurs et de marchands,
Simon Backès plonge dans le prodigieux foisonnement de cette création
« pure » et explore en profondeur l’évolution de sa place dans la
société.
L’ASBL Jeunesse et Arts Plastiques (JAP) vous propose une
série de projections et de conférences à la découverte des grandes
questions, des mouvements et des artistes qui ont fait l’Histoire de
l’art !