L’artiste Sharko (David Bartholomé), figure incontournable de la
scène musicale belge, se produira l’après-midi à la prison d’Andenne,
devant un public composé de détenus et, le soir même, devant le public
de la Grande salle du Delta, pour un spectacle émaillé d’extraits filmés
du concert de l’après-midi et de témoignages des détenus.
« We Love You David », un nouvel album pour Sharko synonyme de retour
aux sources en grande forme et qui renoue avec la simplicité de ses
débuts. Un disque enregistré dans des conditions live en formule trio
avec Guillaume Vierset à la guitare et Olivier Cox à la batterie, ce qui
a permis de capturer en toute simplicité l’énergie brute, directe du
groupe. Une volonté forte de proposer du son sans chichis, authentique
non sans caractère.
« Je voulais quelque chose de simple, succinct, basique ». « Mais
faire simple est toujours compliqué. Il faut réduire le spectre pour
qu’il soit joué par trois personnes, sans tricher, sans percussions, ni
synthés, ni double guitare. Il faut que les éléments qui surgissent
soient d’une justesse absolue et pertinente. C’est comme l’art japonais
qui nécessite une longue préparation pour un mouvement furtif. J’ai donc
passé beaucoup de temps à préparer les arrangements avant de les
proposer à mes deux acolytes. C’est le disque qui m’a demandé le plus de
répétitions avant d’entrer en studio pour enregistrer en six, sept
jours. »
Après plusieurs détours (acoustiques avec le « Hometour », électropop
avec « Glucose »), Sharko revient donc bien cette fois à la base. Le
thème principalement abordé de ce dernier opus, tel un fil rouge :
Narcisse, sous l’angle mythologique; la réflexion (dans les deux sens du
terme), la connaissance de soi, la rencontre avec l’autre, le refus de
l’amour mais la volonté d’être aimé et la recherche de sa propre
singularité.