Dans la fascinante exposition Night Soyl, l’artiste Christopher Beauregard nous convie à un voyage au coeur des complexités et des contradictions de notre monde moderne. Puisant dans l’imagerie de deux films cultes, La Nuit des morts-vivants (1968) et Soleil vert (1973), Beauregard dresse un tableau d’un monde au bord de l’effondrement social et écologique. Mais loin de n’être qu’une critique acerbe, l’exposition propose une réflexion nuancée sur les promesses et les périls duprogrès technologique.
Des objets du quotidien, comme des bougies et des escargots, sont transformés pour évoquer le passage du temps et notre quête incessante de croissance. La bougie, métaphore du temps qui passe, se voit pétrifiée en plâtre, tandis que l’escargot, cette créature qui porte sa maison sur son dos, devient un symbole de notre propre vulnérabilité.
Le point culminant de l’exposition est une oeuvre vidéo hypnotisante. Présentée sur un moniteur Sony vintage, cette pièce rassemble des tableaux peuplés de personnages et d’objets singuliers. Une conversation fictive entre Herbert Marcuse et Margaret Thatcher y est même orchestrée, le tout mis en musique par un synthétiseur Arp Axxe. L’expérience est complétée par des éléments historiques et architecturaux, comme le décrottoir de Bruxelles ou la notion de «Night Soyl».