A propos
Déjà lauréate de la mention spéciale du prix Wepler, du prix Goncourt de la nouvelle et du prix Jean Giono, Brigitte Giraud recevait en novembre dernier pour Vivre vite le plus épié des prix littéraires, l’un des plus prescripteurs aussi : le prix Goncourt. Devant un parterre d’étudiantes et d’étudiants futurs jurés du « choix Goncourt de la Belgique », auquel Passa Porta souhaite mêler du public, Brigitte Giraud vient témoigner de ce qu’un prix littéraire change dans la carrière d’une écrivaine. Quels rapports entretient celle qui recevait en 1997 le prix des étudiants pour La Chambre des parents avec des lecteurices d’une nouvelle génération ?
Lancé en 2016 à l’initiative de l’Ambassade de France en Belgique et Passa Porta, le « Choix Goncourt de la Belgique » rassemble chaque année plus de 300 étudiants et étudiantes issus d’une quinzaine d’universités et hautes écoles belges, francophones et néerlandophones. Réunis en « comités de lecture », ils élisent leur lauréat.e d’après la shortlist des huit livres de l’Académie Goncourt. Après Bernard Pivot, Virginie Despentes ou Camille Laurens, c’est la lauréate du prix Goncourt 2022 Brigitte Giraud qui a accepté de venir à Passa Porta lancer une nouvelle édition de la version belge du prix le plus prestigieux de la rentrée littéraire.
et si ?
« Si je n’avais pas voulu vendre l’appartement. » « Si je ne m’étais pas entêtée à visiter cette maison. » « Si mon frère n’y avait pas garé sa moto pendant sa semaine de vacances. » « S’il avait plu. » Voici quelques-unes des questions qui hantent Vivre vite, récit remuant dans lequel Brigitte Giraud revient sur l’accident qui a coûté il y a vingt ans la vie de son compagnon. Passé la sidération de l’accident, elle tente de comprendre ce qui a pu y conduire. Hasard, destin, coïncidences ? En tout cas, une suite de dérèglements imprévisibles qui se solde par une tragédie : « Nous avions oublié que vivre était dangereux. » Enquête intime interrogeant la façon de réagir à un désastre personnel, Vivre vite est aussi une interrogation sociologique sur les faits divers et sur la « névrose immobilière », cette volonté que l’on a de s’ancrer dans une maison, et un lieu. Un livre marquant.
«Une jolie façon de matérialiser le réel et de le graver à jamais sur le papier.»
LIBÉRATION
«L’émotion déborde à chaque page.»
L'OBS