En 1978 Michèle et Jean Meuris ont largué les amarres pour un long voyage en
camping-car vers l’Inde. Ils découvrent le Ladakh qui vient de s’ouvrir aux
étrangers. Cette petite région majoritairement bouddhiste se situe sur les
hauts plateaux Himalayens du Cachemire majoritairement musulman.
Et ce fut le début d’une passion pour une population de culture tibétaine qui vit
dans un univers minéral de toute beauté.
Après de nombreux séjours durant lesquels ils furent témoin des changements, ils y
retournent encore en 2014 et en 2020. Et ils choisissent l’hiver, plus rude mais
plus authentique. C’est la basse saison pour le tourisme.
La ville de Leh chef-lieu de la région a bien changé, en un demi-siècle elle est
passée de 8000 à 30000 habitants et la vallée de l’Indus ne vit plus hors du
temps. La modernité a modifié certaines habitudes, plus de confort mais aussi plus de
consommation. La communauté monastique se charge de maintenir la cohésion des bouddhistes à
travers les traditions religieuses. Mais sont-elles vouées à disparaître sous
la férule de la mondialisation ?
Le Ladakh, malgré ses mutations, reste une terre d’exception. Mais fragile est
l’équilibre entre le maintien des valeurs du passé, les prises de conscience du
présent et les enjeux de demain.
Séance organisée par HAINAUT SENIORS, antenne de Tournai