Musique pour la cour d’Albert et Isabelle
En septembre 1599, le nouveau couple princier Albert d’Autriche, fils de l’empereur Maximilien II, et Isabelle, fille du défunt Philippe II fait son entrée dans le vieux Palais Ducal du Coudenberg à Bruxelles. Jusqu’à la mort d’Albert en 1621, ils résidèrent là en tant que souverains des Pays-Bas. Leur voyage de 3 mois depuis Valence jusqu’à Bruxelles ne fut qu’une suite de réceptions et fêtes étincelantes qui se poursuivirent encore à Bruxelles pendant un an après leur arrivée. L’Archiduc Albert avait en effet entrepris un voyage en 1598 vers l’Espagne pour épouser l’Infante Isabelle. Il passa par l’Autriche, puis l’Italie, où son cousin Vincenzo Gonzague l’accueillit avec faste à Mantoue. Ils voyagèrent ensemble jusqu’à Ferrare (les deux Cours ensemble totalisaient plus de 6.000 personnes !) où l’Archiduc Albert se maria par procuration.
Le Duc de Mantoue organisa des réjouissances inouïes, et l’on peut raisonnablement penser que Claudio Monteverdi faisait partie des musiciens lors des représentations du déjà célèbre «Il Pastor Fido» de Guarini. Il rejoignit ensuite Valence pour enfin rencontrer son épouse. Parmi les nombreux spectacles, la Cour d’Espagne organisa un bal espagnol (Sarao), et l’archiduc Albert voulut également présenter à ses hôtes quelques danses des Pays-Bas. Il avait en effet pris dans ses bagages quelques-uns des meilleurs musiciens de la Cour de Bruxelles, ainsi qu’un maître à danser réputé… On a retrouvé dans le recueil de Caesare Negri une série de danses dédiées à Isabelle, dont l’Austria Felice, et Biscia Amorosa. Leur retour vers Bruxelles dura encore plusieurs mois, passant par l’Italie, les Alpes, Nancy, Luxembourg, Ciney, Namur, Nivelles. C’est à Hal qu’il rejoint son cousin le Duc de Mantoue (accompagné de ses musiciens dont Claudio Monteverdi) qui avait également entrepris un voyage dans le Nord afin d’assister à la joyeuse entrée des nouveaux souverains à Bruxelles.
Ce voyage reste un fait étonnant dans l’histoire de la musique et de celle de notre pays: les rencontres entre artistes, les échanges entre les 3 Cours (celle du jeune Philippe III également, en Espagne), le séjour de Monteverdi à Bruxelles, le tout débouchant sur une commande de 4 violons à Crémone, probablement des Amati, destinés aux meilleurs instrumentistes de la Cour de Bruxelles.
La mise en scène est proposée sous forme d’un voyage musical à travers l’Europe, où s’enchaînent des pièces de musique profane sous les aspects les plus divers: airs de cour, chansons françaises de nos régions et canzonettas italiennes, villanelles napolitaines, espagnolades, madrigaux, et bien sûr des danses costumées dans des chorégraphies originales, dont plusieurs furent dédiés aux archiducs.
Michel Keustermans, flûtes et direction
Guillaume Houcke, contreténor
Laura Pok, viole et flûtes
Barbara Hünniger, viole
Pieter Vandeveire, viole
Hannelore Devaere, harpe
Philippe Malfeyt, théorbe
Ariane De Bièvre, percussions
Lieven Baert, chorégraphie et danse
Hubert Hazebrouck, danse
Doris von der Aue, danse
Mareike Greb, danse
Jean Philippe Altenloh, comédien
Joséphine Schreibers, figurante
Marquis Olivier de Trazegnies, livret
Lieven Baert, mise en scène
Créée par Michel Keustermans, la Cetra d’Orfeo (La Lyre d’Orphée) est un ensemble de musique ancienne dont l’originalité se situe dans la variété de ses programmes présentés au public d’une manière vivante et accessible à tous. Ses concerts originaux, souvent commentés avec humour, sont minutieusement construits comme un cheminement où l’auditeur se sent guidé autant émotionnellement que spirituellement vers un ou plusieurs points forts.
Formée d’un noyau fidèle d’artistes spécialisés dans les interprétations du XIVe au XVIIIe siècle, elle est reconnue comme opérateur culturel officiel de la Communauté Française. Le renouvellement constant de sa programmation toujours éclectique lui permet d’être régulièrement invitée à de nombreux festivals en Belgique, France, Italie, Angleterre, Allemagne, Luxembourg, Espagne, Portugal, Lettonie, Autriche, Roumanie, Hongrie, Turquie, Inde, Chili, Mexique.
Outre des concerts dans du répertoire renaissance et baroque souvent peu visité, ses spectacles se cristallisent autour de diverses thématiques associant souvent plusieurs disciplines artistiques : poésie, peinture ou dessin en direct, danse baroque ou contemporaine, marionnettes à fil, jongleurs, solistes ou chœur de chambre, projections etc…
Les enregistrements réalisés reprennent les principaux thèmes de concerts chez des labels tels que Arsis, Pavane, Cypres, Avanti Classic, Eole, Belles Lettres, etc…
La Cetra d’Orfeo est Ambassadeur du label Wallonia.be depuis 2017
La Cetra d’Orfeo, c’est la musique ancienne pour tous.
En 30 ans : 100.000 spectateurs – 750 concerts – 50 productions – 20 pays
et un chef toujours aussi passionné!
La Cetra d’Orfeo bénéficie du soutien de la Federation Wallonie-Bruxelles, Direction Générale de la Culture, de la Province du Brabant Wallon, de la Région Wallonne, de la Cocof, de la Région de Bruxelles-Capitale, de Wallonie-Bruxelles-International, de l’Awex et de la Fevis.
Né à Montignies-sur-Sambre (Charleroi). Dès l’âge de douze ans, il a commencé à apprendre l’orgue dans la classe d’orgue de Léon Kerremans, puis, après avoir réussi ses années d’étude secondaire à l’IND de Charleroi, il rentre à l’IMEP (Institut Supérieur de Musique Et de Pédagogie) pour poursuivre sa formation à l’orgue dans la classe de Benoît Mernier où il obtient son master didactique en juin 2012. Il est également titulaire des orgues de St Rémy et de Notre-Dame de Lourdes à Montignies-sur-Sambre et de Saint Barthélemy à Châtelineau.
En ce qui concerne le chant, Guillaume a d’abord suivi les cours d’initiations aux techniques vocales avec J. Baert (à l’IMEP), qui lui révèle la voix de contre-ténor puis, a été élève un an à l’académie de Mont-sur-Marchienne dans la classe de chant de J. Lainée. En 2008, il entame un master en chant dans la classe de Françoise Viatour et E. Gäbele où il obtient son master spécialisé ainsi que l’Agrégation pour l’enseignement en juin 2013.
Suite à la participation à quelques concours prestigieux, il a notamment remporté le 1er Prix Homme au concours d’art lyrique d’Ans 2009, puis un second prix et le prix du public au concours Jacques Dômes de Verviers 2010. Il a été demi-finaliste au concours international de Chant Baroque de Froville en 2011. En 2013, il remporte un des prix du concours Summerfest à Verviers lui permettant de participer à une production d’opéras à Pittsburgh (USA). En mai 2014, il est un sélectionné pour le concours musical international Reine Elisabeth. Puis il a obtenu le prix du concours Classic Academy avec l’Orchestre Royal Philharmonique de Liège, lui permettant d’être invité en juin 2015 à participer à un concert avec l’orchestre sous la direction de Christian Arming.
Guillaume a déjà plusieurs concerts à son actif, tant en Belgique qu’à l’étranger. Parmi ces prestations, il a très souvent l’occasion de chanter avec l’orchestre baroque les Agrémens sous la direction de Guy van Waas, avec l’ensemble il Gardinello sous la direction de Jan de Winne et la cetra d’Orfeo sous a direction de Michel Keustermans. Il a également été invité à chanter pour le concert « coup de Cœur » du Juillet Musical 2015 avec Arnaud Hubert (orgue) et un concert en 2016. Depuis peu, il chante aussi avec l’orchestre de chambre de Namur et l’orchestre de chambre « I virtuosi » de Waterloo.
Ajoutons qu’il est également choriste au sein du chœur de chambre de Namur et dans ce cadre bénéficie régulièrement de master classe à Genève avec Léonardo Garcia Alarcon. Par ailleurs, Guillaume Houcke s’exerce aussi en tant que chef de chœur et pédagogue. Il enseigne l’orgue au conservatoire de Jambes et a été professeur de chant choral et d’initiation aux techniques vocales à l’IMEP. Il dirige actuellement la chorale royale « les XVI » et l’ensemble vocal « Pays Noir » à Charleroi.
