Adaptation chorégraphique du roman Kaspar Hauser de Véronique Bergen, ce spectacle transmet l’écho féerique et tragique du cri silencieux d’un enfant. Un enfant sauvage aux mouvements tiraillés entre gestes pulsés, instinctifs, et avortés, empêchés. D’abord enfermé dans une geôle, puis perdu dans les limbes de la société et du langage. La résonance de son destin singulier, entre déracinement hors de la civilisation et symbiose avec le Vivant, se mue en vibration étouffée. Et si cette onde poétique véhiculait notre voix intérieure, broyée par les rouages modernes, et l’ultime soubresaut de la vie menacée d’extinction ?