Christmas concert by the Brussels Philharmonic Orchestra
Etterbeek - Bruxelles
Les Cahiers Art Abstrait, Formes et Geoform constituent un témoignage unique des débuts de cette esthétique nouvelle. Ils ont été le berceau d'un mouvement que les institutions ignoraient. Toutes les œuvres, qui y sont présentées attestent de la vigueur et de la variété des possibilités de ce langage visuel, qui se sont concrétisées tout au long de la suite du XXe siècle. Les textes de ces Cahiers sont un précieux reflet des difficultés de compréhension, des hésitations conceptuelles, et de la résistance des meilleurs esprits devant ce qui était bel et bien une révolution.
Mais à l'époque, comme tout au long de sa vie, il ne s'est jamais mis en avant, consacrant toutes ses énergies à susciter des dynamiques associatives, à fédérer les projets personnels et à en assurer la visibilité. Ainsi a-t-il donné un formidable élan à tous ceux qui ont ensuite fait leur propre chemin et pu réaliser leur œuvre personnelle. Delahaut a toujours privilégié l'idée de
l'art et sa diffusion, pour permettre au plus grand nombre d'y avoir accès. Il est considéré à juste titre comme le « passeur » d'une innovation artistique, culturelle et intellectuelle.
L’exposition illustrera les efforts déployés par Jo Delahaut pour faire connaître et apprécier l’abstraction géométrique, à commencer par la première génération des peintres abstraits belges, dont il organise l'exposition en 1954 et dont les
survivants seront invités aux expositions du groupe Formes (Félix De Boeck, Josef Peeters et Victor Servranckx).
Des peintures de l’artiste dialogueront avec celles de ceux qu’il contribua à faire connaître ; si certains ne sont plus sur le devant de la scène artistique, en revanche on y découvrira les premiers pas dans l'abstraction des Pol Bury, Georges Collignon, Jean Milo ou Jean Rets. D'autres artistes ont ensuite rejoint les expositions collectives, comme Guy Vandenbranden, Paul Van
Hoeydonck, Marc Mendelson, Louis Van Lint ou Hilde Van Sumere. Quelques-uns n’ont pas été impliqués dans ces initiatives, mais travaillaient dans la même direction (Marthe Donas, Luc Peire, Guillaume Vanden Borre).
Le Manifeste du Spatialisme (1954) promeut l'intégration de l'art dans la vie quotidienne et élargit le champ de la peinture à la 3è dimension, ainsi que l'utilisation de nouveaux matériaux. Ce faisant, il annonce une grande part des innovations de l'art du XXe siècle en art plastique comme en design.