Le trajet est long, et ils semblent las d’une mission à laquelle ils s’attèlent sans trop d’enthousiasme. Bercés par le rythme régulier des rails, et enveloppés par la lumière immaculée des étoiles, ils se laissent aller à d’étranges confessions, d’où reviennent en mémoire quelques petits bouts de rêveries avortées.
Écrite en 1994 par l’un des auteurs japonais contemporains les plus passionnants, cette pièce fantasmagorique capte toute l’essence nippone, où l’on parle avec beaucoup de légèreté des choses les plus graves et avec beaucoup de gravité des choses les plus triviales.
Entremêlant ordinaire et onirisme, cosmos et prosaïsme, Camille Panza nous dévoile avec sa mise en scène de Quelques rêves oubliés un monde inconnu, sans a priori ni repère établi, un monde flottant, où les choses les plus étranges surviennent du quotidien.