Présentée comme le socle culturel commun de l’Occident, cette expression sert pourtant des récits simplifiés, souvent porteurs d’exclusion. Dans son nouvel essai “La civilisation judéo-chrétienne : anatomie d’une imposture” (publié en mars 2025 aux éditions Les Liens Qui Libèrent), la journaliste, historienne et chercheuse Sophie Bessis dévoile comment cette notion a été utilisée par des États, des mouvements politiques et des nationalismes pour réécrire l’histoire : en Europe, pour gommer des siècles de persécutions antisémites, nier l’apport de l’Orient et exclure l’Islam du récit culturel ; au Moyen-Orient, pour effacer la mémoire juive des pays arabes.
L’autrice y montre également comment le sionisme puis l’État d’Israël ont revendiqué leur appartenance exclusive à l’Occident, se posant en rempart contre « l’ennemi arabo-musulman ».
À travers une analyse claire et rigoureuse, Sophie Bessis déconstruit cette imposture idéologique, qui empêche la reconnaissance d’héritages partagés et bloque les voies vers un dialogue réel et une paix durable.