Tout commence par une vraie rencontre. Sur le parvis d’un théâtre à Tremblay en France, les danseur·euse·s de la compagnie Gente du brésilien Paulo Azevedo échangent avec celleux de la compagnie Via Katlehong des sud-africains Buru Mohlabane et Steven Faleni. Le partage spontané de danses allume alors le désir d’un travail commun, pour poursuivre la conversation. Irriguée par les pratiques de danses de rue partagées de chaque côté de l’Océan, la chorégraphie met en résonance le pantsula et le passinho, la samba et l’amapiano, pour fonder un nouveau socle de vocabulaire dansé croisé. Ce « manifeste de complicité gestuelle » comme le décrit Paulo Azevedo, vit au carrefour de cultures prises dans des logiques d’oppressions, dont les danses portent l’histoire, faisant naître dans leurs sillages de multiples récits vivants à travers les corps.