Danseuse, chorégraphe, chercheuse, pédagogue, Marian del Valle se penche naturellement sur une des pièces emblématiques de l’histoire de la danse – matière qu’elle enseigne. Le Sacre du printemps (musique de Stravinsky, chorégraphie de Nijinski, costumes et décor de Roerich) a donné lieu depuis sa création en 1913 à de multiples réinterprétations. Il ne s’agit pas ici d’en produire une énième version, mais bien d’observer ses thématiques à la lumière des préoccupations de la jeunesse du XXIe siècle.
Entachés par les dérives de la surexploitation, les rites païens déployés dans l’œuvre originelle ont muté. « Le rêve d’une communauté qui s’unit pour célébrer la terre semble presque inimaginable. Et pourtant le printemps continue [...] à nous émerveiller ; il y a toujours une jeunesse débordante de vie. » Au gré d’un cycle d’ateliers encadrés, une dizaine de jeunes amateurs et amatrices composeront un chœur dansé non hiérarchisé.