“J’ai toujours été fasciné par ces espaces qui déconnectent les individus de la réalité quotidienne pour les amener dans une autre forme d’interaction”, avance le performeur et chorégraphe. Le karaoké en fait partie : on s’y dévoile, désirs en bandoulière, sans la pression du jugement ou de la perfection. Le temps d’une chanson, l’individu se raconte, au cœur d’un instant collectif.
La recherche d’Habib Ben Tanfous gravite autour de la vulnérabilité, qui devient ici vecteur de connexion, moyen de “partager un espace commun où on n’a pas peur de se livrer”. Cet Orchestre vide n’escamote pas le kitsch, ingrédient essentiel, et soigne la fluidité de circulation entre les performeur·euse·s et le public – qui ainsi peut devenir acteur des microfictions qui se créent au gré des chansons d’amour, trait d’union universellement pop.