Carmen
Bruxelles - Bruxelles
« J’ai analysé des données osseuses d’un point de vue scientifique, ce qui m’a permis de rédiger des centaines de rapports scientifiques. Je veux savoir ce qui ressortirait si nous transcrivions ces données en musique. Je suis sûre que nous entendrions plus de choses. »
Être appelés par Roberta Lobos., et peut-être aussi par ceux qui ont disparu et qui l’ont appelée à leur tour, pour créer une autre façon d’observer ou d’écouter ces terribles actes de violence, est une demande qui nous honore tout particulièrement. Ils nous appellent à honorer leur mémoire, à les réintégrer dans l’écologie de la matière et du sens qui constitue notre monde.
La musique peut-elle constituer un lieu où les morts nous parlent de manière inattendue ? Comment pouvons-nous nous mettre à l’écoute des os, des corps, des histoires, des conflits, de la violence et des inégalité dans l’expression du deuil public ? Et que pouvons-nous apprendre sur la façon dont nous sommes toujours connectés aux autres, morts ou vivants ?