La voilà de retour avec un nouvel album où elle se livre
sans aucun filtre. Un disque de fantasmes et d’histoires courtes. C’est
Clément Nourry qui accompagne la belle dans ses songes puis ses brusques
retours à la réalité. Sa guitare est désinvolte et virile à la manière d’un Ry
Cooder ou d’un Mac De Marco.Yannick Dupont le seconde avec une batterie
tonifiante et la basse formidable de Ted Clark, sans oublier Nicolas Michaux
aux guitares et claviers subtils mais aussi aux manettes.Puis, c’est au rythme
d’un tango “Et voilà” que Marie-Laure nous convie à cette histoire de
prostituée au grand cœur qui n’est pas sans rappeler celle de La Strada de
Fellini. Dans un tout autre registre, elle nous susurre à l’oreille les mille
et un secrets de la nuit dans “La nuit retient” qui se veut un beau clin d’œil
à Dani et à AIR. Et attention! Opération grand virage avec la relecture
résolument punk rock de son tube de 1986 “C’est pas le Pérou”. Une autre
reprise de son répertoire étonne puis enchante:
“ Viens Simon” qui tangue délicieusement entre
la b.o.f. d’Arizona Dream et Grace Jones. Confortablement lovée dans son
lit où elle se prélasse loin de la foule déchaînée, elle sait aussi se livrer
avec espièglerie et tendresse sur “Encore le temps”. Bref, au fil de ses
chansons, elle ne laisse personne de marbre. Et c’est tant mieux pour nous!