Quelque part dans les ruelles pave´es de Bruxelles, une jeune pousse a perce´ le givre un peu trop to^t. Tout porte a` croire qu’elle restera e´phe´me`re. Mais lorsqu’une brise de printemps vient balayer la neige, on peut apercevoir que le projet est voue´ a` devenir grand.
Depuis, Las Lloronas (les pleureuses) a connu deux autres hivers, et s’appre^te a` sortir son deuxie`me album. Le trio de jeunes femmes, qui se tient sur sce`ne, apparai^t comme fragile et puissant. Rejoint pour l’occasion par Samir Barris, ils e´voluent entre le rire et les larmes a` l’instar de leurs influences musicales. Les clarinette, guitare, accorde´on et ukule´le´ dansent avec les me´lodies et les harmonies du klezmer, du blues du fado et flirtent parfois avec le folk et le hip hop.
Si elles nous invitent a` “laisser couler la rivie`re”, c’est tout habille´ de prose polyglotte que Las Lloronas e´rige des ponts entre musiques du monde et slam. Leurs textes s’animent au contact des envole´es instrumentales. Ils sont contemporains et parlent de fe´minisme de privile`ges ou de combat a` mener… Mais plus que de simples complaintes, ils sont aussi porteurs d’espoir, de joie et de re^verie.
Un partage qui se veut intimement humaniste.