A propos
Avez-vous entendu parler de la notion de "positivité toxique" ? Elle peut être décrite comme la pression exercée pour ne manifester que des émotions positives, en supprimant les émotions difficiles au profit d'une façade joyeuse et souvent faussement positive. Née aux États-Unis, cette "pensée positive" vise à modifier notre perception de nous-mêmes et du monde qui nous entoure afin d'améliorer notre bien-être général et d'influencer nos actions. Elle tend vers une "poursuite du bonheur" capitaliste, jamais définissable mais souvent cristallisée par la réussite matérielle, personnelle et sociale.
Cette fameuse "vision positive de la vie" peut être ressentie comme une obligation de s'aliéner des émotions que nous éprouvons. Elle invalide l'expérience humaine dans la prise en compte d'un spectre complet d'émotions et peut, à long terme, mener à des traumatismes, à l'isolement et à une adaptation malsaine. Une notion difficile à éviter dans nos sociétés dites "modernes".
Lors de cette édition JOY de TiNWwP, nous vous invitons à une discussion avec des activistes et des artistes pour répondre à cette injonction à la "positivité" dont nous pouvons tous·tes faire l'expérience. Car comment rester positif·ve quand les situations que nous vivons ne le permettent pas ? Quels sont les dangers de cette positivité sur notre santé mentale et sur la perception de nous-mêmes et du monde qui nous entoure ? Et si nous tuions la joie de certain·es pour réclamer un monde plus juste et plus sûr pour nous tous·tes ? Et comment cultiver une joie plus collective, plus profonde et plus durable ?