Dans son essai, La prison est-elle obsolète ? (2003), la
militante afroféministe et antiraciste Angela Davis fait le constat que
la production d’images liées aux prisons constitue un élément clé du
renforcement de l’institution carcérale.
Au travers du cinéma, de la littérature et des images d’actualité,
nous avons tou.te.s acquis une représentation familière de ce monde de
l’ombre. Pour autant, correspond-elle à la réalité ?
Afin de sortir des représentations usuelles de l’univers
carcéral, l’exposition réunit plusieurs artistes dont le travail
interroge les réalités dissimulées de la vie dans et autour de la
prison. Quels sont les rêves des femmes détenues à Berkendael ou Haren
? Quel est l’impact de l’incarcération d’un.e proche pour les familles ?
Quelles réalités recouvre la détention ?
En produisant de nouvelles représentations qui s’appuient sur les
récits intimes des premier·ère.s concerné·e.s, les artistes rendent
sensible l’expérience de l’enfermement pour les détenu·e.s et le poids
du stigmate de l’emprisonnement.
Rendez-vous le 7 janvier pour l’ART DIMANCHE
(Re)découvrez l’exposition de manière conviviale avec une visite en
compagnie des artistes exposants ou une visite guidée par la
commissaire. Pendant votre visite, un atelier créatif est proposé
gratuitement aux enfants de 6 à 12 ans (inscriptions sur place), l’idéal
pour une matinée familiale !
Stay tuned !
Dans le cadre des Rencontres In/out, plusieurs artistes seront amenés
à évoquer leur expérience de l’univers carcéral. La grande photographe
américaine Jane Evelyn Atwood viendra nous parler de sa plongée dans
l’univers carcéral féminin et du travail photographique qu’elle consacre
aux invisibles. Plus d’informations sur notre site internet.
En lien avec l’exposition, venez découvrir la conférence Quant l’art est enfermé par Christophe Veys, historien de l’art dans le cadre des Rencontres Jeunesse et Arts Plastiques (JAP).