Même s’il venait de Boulogne-Billancourt, place forte du Rap français
réputée pour la dureté de ses textes et ses démonstrations techniques,
Tuerie ne s’est jamais fondu dans cet héritage. Parce qu’il n’y avait
pas que du Rap dans ses écouteurs. Le rock fusion, la musique
alternative et le Gospel rythment autant son quotidien que les légendes
de sa ville, au rang desquelles Booba ou Salif. Et quand il commence à
faire de la musique, à treize ans, il comprend qu’il est autant
influencé par Limp Bizkit et Linkin Park que par Jacques Brel ou Lauryn
Hill. Libre et sans frontières.
C'est avec l’aide du label Foufoune Palace, créé par son ami Luidji,
que Tuerie commence à travailler sur Bleu Gospel (2021), un album auquel
il pense depuis qu’il est petit. Parce qu’il a des démons à éloigner et
des souvenirs à déterrer. Conçu aux côtés du producteur Keydi et du
réalisateur et photographe Steven Norel, Bleu Gospel est dévoilé en
plein confinement et provoque un petit séisme. En racontant son histoire
personnelle et une partie de celle de sa famille, Tuerie réalise qu’il
n’a jamais touché autant de personnes qu’en se faisant introspectif. La
magie des paradoxes ?
Son prochain projet ‘Papillon Monarque’ sera donc une nouvelle porte
d’entrée vers un artiste en constante évolution. Un homme qui ne fait
décidément jamais rien comme les autres.