Dop Massacre Aka DJ Saucisse

Si Manneken Pis pissait de l'essence, il s'appellerait Dop Massacre.

Le Dop aime foutre le feu, juste pour rire, pour se moquer du manque de sens de la vie en général. Un hédoniste désespéré ou quelque chose comme ça… Le Dop est né, Jean-Claude Doppée à Anderlecht au 20 ème siècle, en 61, fils de Thérèse choch vraaa et concierge à la place De Brouckere et du Flup, laveur de vitres, juste un ket de Bruxelles qui fait ses études à l'université de Molenbeek (en primaires). Quand il découvre le glam rock de Slade et the Sweet, c'est la révélation ! L'envie de tout croquer à pleines dents, quitte à s'en péter une, mais avec le sourire. L'arrivée du punk le ravit, plus rien à foutre, Pogo pogo et petits boulots dans le stock d'un PIAS naissant, des groupes éphémères sur la scène bruxelloise, une interdiction à vie sur British Airways suite à une petite fête avec the Prodigy et il est catapulté disquaire à la Fnac City 2 rue Neuve, il y a 30 ans déjà…Le soir, le Dop anime les nuits bruxelloises avec son N'Importe Wat Show, où il mêle ses premières amours musicales à sa zwanze légendaire, sans craindre de porter un slip léopard ou le masque de King Kong et des feux d'artifice de kermesse sur son casque de moto, pardon, de scooter.

Le Dop mixe avec des mange-disques Fisher Price, des vraies platines et même avec une main attachée dans le dos, rien à foutre. Sa première compile, sortie en 2017, est arrivée deuxième des ventes de fin d'année à la Fnac, juste derrière un certain Michel Sardou, décidément, rien ne lui aura été épargné… Sa deuxième compile débarque bientôt, le Dop a cette année 62 ans, sa compile sort sur 62 records, coïncidence ? Je ne pense pas...Alors y’a quoi dessus ? Un joyeux foutoir qui va du breakbeat allemand à un prédicateur catho en passant par un hommage au commandant Cousteau ou par les débuts yéyé d'un petit-fils de virtuose du violon, y'a du Kraftwerk à Malibu, une version anglaise olé olé de notre hymne national, des Polonais à Anvers dans les sixties, une zouaverie d'un gars de Grimbergen qui a ouvert pour les Stones à Schaerbeek, des hommages à deux films culte, ses apparitions dans divers orchestres bruxellois, une version savoyarde de Davina et Véronique, des nains de jardin québecois, des Carolos ritalisés, des Parigots méprisants et même l'homme invisible totalement à poil... Vous en voulez encore ? Le tout ressemble à une aventure de Bob et Bobette avec le Dop en Professeur Barabas aux commandes de sa machine à voyager dans le temps.